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La peur… avec ou sans virus.

Mar 15, 2020actualité, coaching

Avec la joie, la tristesse, la colère, la peur est une de nos émotions. Emotion vient de l’étymologie « ex-movere » : faire mouvement à partir de … vers l’extérieur. C’est un nom que l’on donne à un ensemble de sensations. Le rôle des émotions est de signaler un évènement signifiant pour l’individu et de lui permettre de mettre en oeuvre le comportement permettant de les gérer. L’émotion est en quelque sorte un messager qui vient nous délivrer son message.

Gérer ses émotions n’est pas toujours très simple. Car une émotion c’est aussi une réaction pour satisfaire un besoin. Une émotion dure quelques secondes, puis devient un sentiment quelques heures. Si rien n’est fait le sentiment se transformera en humeur (jours) qui pourra devenir un tempérament (mois-années) voire s’encrer définitivement dans un trait de caractère.

La peur habite depuis toujours notre cerveau dit « reptilien ». Celui ci a pour mission d’assurer les fonctions vitales et de survie de l’organisme en contrôlant, la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’équilibre … La peur dite « fondamentale » fait partie, contrairement à son nom (Grrrrr!!), de nos émotions positives qui nous informent d’un danger à venir et nous invitent à nous protéger. Face à la peur on peut fuir, évaluer le danger, se protéger, contre attaquer ou être totalement paralysé. Imaginer nos ancêtres lointains quand ils croisaient dans la jungle un tigre à dents longues…

L’être humain a également créé pendant son évolution récente ses propres peurs dites de « temporisation ». Peur de l’imperfection, d’être jugé, de l’inconnu, de réussir, du changement etc… A partir du moment où l’on est convaincu que l’on peut survivre à ses peurs on peut aussi tenter de les soigner en les acceptant, en les évaluant, en les modifiant, en les contrôlant et en intégrant des pensées alternatives positives.

Alors il est clair que la période de pandémie que nous traversons aujourd’hui se rapproche de la peur du tigre à dents longues. Sauf que le virus est bien plus sournois. Notre cerveau reptilien a déclenché notre instinct de survie à travers le ressenti de peur qui nous invite donc à nous protéger et à contre attaquer.

Contre attaquer ne signifie pas aller dévaliser les rayons de papiers toilettes dans les supermarchés et encore moins les paquets de riz et de pâtes avec ou sans gluten. Nous devons être tous et toutes solidaires pour se protéger et protéger les autres par des gestes simples et éviter de se regrouper.

« Les espèces qui ne s’adapteront pas, disparaitront », disait Darwin il y a déjà bien longtemps. Sans évidemment parler de disparition (imminente), cette pandémie nous envoie un message pour déclencher nos émotions. Certes, il y a la peur mais aussi peut être un message d’espoir. Celui d’être moins égoïste, plus altruiste, plus solidaire. L’humanité est en perpétuelle évolution et adaptation. Et celle ci repose sur le comportement de chacun d’entre nous. « Tout homme est utile à l’humanité par cela seul qu’il existe ». Jean Jacques Rousseau